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Droit de réponse du Président de la FFE au Canard Enchaîné   

02/12/2020

Suite aux publications du Canard Enchaîné le 25 novembre 2020, j'ai demandé au directeur de la publication du journal l'exercice de mon droit de réponse, afin qu'elle soit publiée dans le délai prévu par la loi sur la liberté de la presse. Je la partage avec vous dès maintenant sur le site fédéral, pour redonner aux faits tangibles la place qu'ils méritent, mais aussi car cet article s'en prenait à la FFE, qui est votre Fédération.

Ma réponse, qui apporte des éléments factuels pour contredire les rumeurs trompeuses qui ont été publiées, est la dernière que je ferai à ce sujet en tant que Président de la FFE. Ces faits précis constituent en effet une réponse finale car fondée sur des éléments incontestables, et qui permettront à chacun d'avoir une vision claire de la situation réelle.

« À la suite de la publication d'un article de Jérôme Canard dans le Canard Enchaîné du mercredi 25 novembre 2020, j'ai souhaité exercer mon droit de réponse, pas seulement pour saluer les jeux de mots échiquéens qui le parsèment, mais pour revenir sur certains faits qui ont été présentés de manière imprécise, voire parfois carrément trompeuse.

Concernant le rapport « confidentiel » sur lequel se base cet article : je l'ai publié le 5 octobre sur le site de la fédération, soit 51 jours avant la parution de l'article.

Concernant les « 28 000€ de paiements en trois ans » mentionnés par l'article, dépensés via une « carte affaires », je ne comprends pas ce chiffre ; tout d'abord, il n'y a qu'une seule carte de paiement pour toute la fédération, qui sert à payer les déplacements de l'équipe de France, les achats de matériel et administratifs, etc. Ensuite, je ne comprends pas non plus que M. Canard n'ait pas pris la peine de me le soumettre lorsqu'il m'a appelé pour l'article.

Enfin, les chiffres mentionnés par ce rapport sont tout simplement faux : il mentionne par exemple 13572,36 euros de dépenses injustifiées en 2017 ; l'ensemble des dépenses sur cette année, de toute la FFE, s'élève à 9540,68 euros. J'ai d'ailleurs publié l'intégralité des relevés bancaires de cette carte récemment, afin que chacun puisse se faire juge des dépenses de la FFE.

Les frais de déplacement mentionnés dans l'article sous-entendent qu'il ne s'agit que des frais de déplacement du président ; il s'agit en réalité des frais de déplacement de toute la fédération.

Si l'on doit absolument parler de la gestion financière de la fédération sous mon mandat, prenons le temps de mentionner que les fonds propres de la fédération sont passés de -99000€ en 2015 à 63000€ fin 2019. Je ne me suis jamais rémunéré pour mon activité de président de fédération.

Les fédérations sportives, en cette période de pandémie, ont toutes observé une baisse du nombre de licences et une remise en question de leur rôle. J'ai essayé de remplir le mien et de toujours répondre avec transparence de ma gestion.

Je tiens également à rectifier une approximation supplémentaire : il n'y a eu aucun échange financier entre Europe Échecs et la Fédération Française des Échecs durant mon mandat, les championnats cités dans l'article ont eu lieu dans le cadre d'une mise à disposition gratuite de la plateforme et de ses équipes techniques. On ne peut donc pas parler de prestataire mais j'imagine que rajouter le terme « gracieux » à cet article n'aurait pas été aussi vendeur.

Si ma vision pour le futur des échecs français n'est pas partagée par tous, je le conçois. Mais cette critique doit être basée sur des faits, et non des insinuations souvent erronées. Merci de m'avoir permis de répondre, et comme l'article le conclut si bien : personne n'espère l'échec et mat. »

En cas de difficulté, vous voudrez bien vous mettre sans délai en relation avec le cabinet de mon avocat Maître Yoël Willer, avocat à la Cour de Paris.

Bachar Kouatly, Président de la FFE